Souvent, les gens prennent la décision de suivre une thérapie lorsqu’ils ont essayé par eux-mêmes de gérer leurs difficultés ou leurs problèmes mais sans grand succès. Si vos difficultés vous causent beaucoup de détresse ou d’inconfort ou vous empêchent de vivre votre vie comme vous le souhaiteriez ou comme vous en avez besoin, il est recommandé d’entamer une thérapie.
Il arrive qu’un événement ressurgisse du passé et provoque des difficultés ou de la détresse. Parfois, un changement dans les circonstances de votre vie fait que vos anciennes méthodes d’adaptation ne fonctionnent plus, ou que de nouveaux défis apparaissent dans votre vie sans que vous ne vous sentiez capable de les relever. Dans certains cas, il s’agit simplement de prendre conscience que vous avez fait passer les besoins des autres avant les vôtres ou qu’il vous manque certaines aptitudes (communication, affirmation de soi, etc.) qui vous empêchent d’atteindre votre plein potentiel. Vous pouvez également avoir été encouragé par un proche ou un professionnel de la santé, ou avoir reçu un nouveau diagnostic pour lequel vous avez besoin d’aide.
Il existe différentes approches thérapeutiques axées sur divers objectifs. En général, cependant, le but d’une thérapie est d’accroître la prise de conscience et la compréhension de la nature et des sources de vos difficultés, ainsi que de vous-même, afin d’apporter des changements positifs qui amélioreront votre façon de faire face aux situations ainsi que votre qualité de vie, à la fois sur le plan émotionnel et sur le plan fonctionnel. Les objectifs de la thérapie sont généralement déterminés conjointement par chaque client ou cliente et la personne responsable de sa thérapie.
Il existe plusieurs approches thérapeutiques qui peuvent être utilisées seules ou associées, selon votre thérapeute. Par exemple :
- La thérapie cognitive-comportementale (TCC) : Une forme de psychothérapie basée sur la théorie de l’apprentissage, qui se concentre sur la façon dont les pensées, les croyances et les attitudes d’une personne affectent ses sentiments et ses comportements. Elle tend à se concentrer davantage sur les défis actuels que sur le passé; elle est souvent axée sur les objectifs et les aptitudes. Elle peut également aborder les croyances et les peurs fondamentales qui influencent les problèmes actuels.
- La thérapie psychodynamique : Cette forme de thérapie met l’accent sur l’importance de nos expériences de la petite enfance et sur la façon dont elles continuent à nous affecter à l’âge adulte. Elle soutient que le comportement humain découle de motifs à la fois conscients et inconscients qui doivent être découverts et explorés dans le cadre de la relation thérapeutique qui se développe entre le ou la thérapeute et le client ou la cliente.
- La thérapie comportementale dialectique (TCD) : Élaborée à l’origine pour traiter la clientèle aux prises avec un trouble de la personnalité limite, la TCD est aujourd’hui largement appliquée à de nombreuses personnes qui ont de la difficulté à gérer des émotions accablantes. Il s’agit d’un modèle de thérapie qui aide les gens à acquérir de nouvelles aptitudes pour gérer les émotions douloureuses et réduire les conflits relationnels.
- La thérapie d’acceptation et d’engagement (TAE, ou ACT pour Acceptance and Commitment Therapy) : Cette forme de psychothérapie utilise des stratégies d’acceptation et de pleine conscience associées à des stratégies d’engagement et de changement de comportement afin d’accroître la souplesse psychologique. Son objectif n’est pas d’éliminer les sentiments pénibles, mais d’être présent à ce que la vie nous apporte et de s’engager dans des comportements en accord avec nos valeurs personnelles.
- La thérapie familiale systémique : cette forme de thérapie vise à aider les membres d’une famille à mieux se comprendre, à modifier les comportements négatifs et à résoudre les conflits. Elle considère les familles comme une unité émotionnelle, où tous les membres pris individuellement ont une incidence sur la famille dans son ensemble.
Il est très difficile de le prévoir avec précision, puisque ça dépend de nombreux facteurs, notamment de la nature des difficultés ou des problèmes pour lesquels vous cherchez de l’aide, depuis combien de temps ils existent, de votre motivation, de la fréquence des séances, etc.
On considère qu’un bon essai thérapeutique comporte entre 20 et 25 séances, les séances étant hebdomadaires afin de maximiser les bénéfices potentiels. Certains problèmes peuvent être résolus en cinq à dix séances seulement, tandis que d’autres peuvent prendre plus de temps. Demandez à votre thérapeute de vous donner une estimation du temps nécessaire une fois qu’elle connaîtra mieux votre situation.
Une séance de thérapie standard dure 50 minutes, mais cette durée peut parfois varier en fonction du plan convenu entre vous et votre thérapeute. Par exemple, les thérapeutes suggèrent parfois des séances de 80 minutes si vous suivez une thérapie comportementale par exposition avec prévention de la réponse (EPR) dans le cadre d’un traitement pour un trouble obsessionnel-compulsif (TOC) ou un trouble de stress post-traumatique (TSPT).
La première séance de thérapie comprend généralement une évaluation complète des problèmes qui vous amènent à consulter, ainsi que des questions sur votre histoire (sociale, familiale, médicale, professionnelle ou scolaire) et sur vos expériences passées en matière de thérapie ou de consultation. C’est l’occasion d’apprendre à vous connaître et de convenir ensemble des objectifs à atteindre.
Tous les renseignements discutés au cours d’une séance de thérapie sont privés et confidentiels pour toute personne âgée de 14 ans et plus. Le contenu de vos séances ne peut être communiqué à d’autres personnes qu’avec votre autorisation explicite et écrite.
Un consentement signé est nécessaire pour toute communication avec un ou une autre professionnel(le) intervenant dans vos soins (par ex. votre médecin généraliste, votre psychiatre, un établissement d’enseignement, une compagnie d’assurance, etc.). La confidentialité doit être rompue en cas d’inquiétude grave et immédiate pour votre sécurité ou celle d’autrui, comme dans le cas d’un risque suicidaire ou d’un risque d’atteinte grave à l’intégrité physique d’autrui. Demandez à votre thérapeute plus de détails sur le fonctionnement de la confidentialité et sur les situations où elle ne s’applique pas.
Vous avez des questions à propos du projet de loi 25 (sur la protection des données) et sur la confidentialité de vos renseignements personnels? Veuillez communiquer directement avec la Dre Fabienne Girard-Bériault à l’adresse email hidden; JavaScript is required.
Le port du masque n’est plus requis, mais des masques restent à disposition, selon votre niveau de confort. Par contre, si vous présentez des symptômes de grippe, rhume ou gastroentérite (COVID-19 ou autre), l’entrée de la clinique n’est pas permise.
Par ailleurs, la plupart de nos thérapeutes proposent l’option de faire les rencontres virtuelles au besoin. Veuillez communiquer directement avec votre thérapeute pour obtenir de plus amples renseignements.
Le coût d’une thérapie varie en fonction du niveau d’expérience et de la discipline de la thérapeute. Une psychologue facture en moyenne 150 dollars par séance, dans une fourchette de prix allant de 100 à 250 dollars par séance.
Ça dépend de la thérapeute avec qui vous travaillez. Vous devez lui demander si cette option est disponible avant de commencer la thérapie.
La plupart des thérapeutes exigent un préavis de 24 à 48 heures avant d’annuler une séance sans facturer de frais. De nombreuses thérapeutes font des exceptions en cas de maladie ou d’autres circonstances indépendantes de votre volonté. Demandez à votre thérapeute quelles sont ses conditions d’annulation lors de la première séance.
La thérapie se déroule généralement une fois par semaine jusqu’à ce que vous commenciez à vous sentir mieux ou que vous et votre thérapeute ayez convenu d’un certain degré d’amélioration ou de progrès, auquel cas la thérapie est généralement ralentie jusqu’à la fin du traitement.
Une fois la thérapie terminée et les objectifs atteints, il est possible d’organiser des « séances de rappel » occasionnelles dans les mois qui suivent la fin de la thérapie, si cela s’avère nécessaire pour maintenir les acquis ou revoir la situation.
Chaque thérapeute a son propre style et sa propre façon de travailler, même si ses approches et techniques thérapeutiques sont standard. Se sentir à l’aise avec sa thérapeute et être capable d’établir une relation de confiance est essentiel pour savoir si l’on s’adapte bien à sa thérapeute et si l’on est capable de faire les progrès souhaités.
Les services de thérapie des psychologues agréées sont couverts par les compagnies d’assurances, bien que le pourcentage exact de couverture varie en fonction de votre régime d’assurance. Qu’il s’agisse de travail social, de soins infirmiers ou de thérapie conjugale et familiale, les services des psychothérapeutes qui ont obtenu leur agrément auprès de l’OPQ (Ordre des psychologues du Québec) peuvent ou non être couverts. Il est donc conseillé de demander directement à votre compagnie d’assurances si les services des psychothérapeutes qui ne sont pas psychologues sont couverts.
Vous pouvez certainement faire quelques recherches et faciliter le processus en donnant quelques renseignements à la personne concernée. Toutefois, à moins qu’il ne s’agisse d’un enfant, la plupart des thérapeutes souhaitent avoir un contact direct avec la personne qui bénéficiera des services avant de prendre un premier rendez-vous.
La confidentialité en est l’une des raisons, mais il faut aussi savoir que le succès d’une thérapie dépend en grande partie de la motivation et de la participation de la personne qui reçoit les services. Les personnes qui sont contraintes ou forcées de suivre une thérapie contre leur gré, ou qui ne croient pas qu’elles ont un problème, ne réussissent généralement pas à suivre une thérapie tant qu’elles n’en voient pas les avantages pour elles-mêmes.